DESCENTE 1.
DESCENTE 2.
L'HÔTEL
un hôtel en plastique fluo qui brille.
seule et une grande, mais alors très grande télé. douce télé, douces publicités.
douce façade illuminée en violet.
c'est doux en fait.
un peu au moins.
/Au jour d'aujourd'hui c'est pas si pire./
LÀ
à la médiathèque, il y en a d'autres qui transitent.
lui, là , grand et noir il écrit.
Comme un enfant, mais il écrit tout seul "comme un grand". Il réécrit un livre pour petit.
_Il rit même.
pourtant, il y est dans cette transition, cette faille géante (géniale?).
JUSTE AVANT
juste devant le feu rouge. J'essaye d'attacher, de tricoter le tout : l'expérience, le réel, le hier et le maintenant.
juste ici au feu rouge.
pas vraiment alignée, je traverse.
Il me fait signe, lui, là , de monter dans sa voiture.
il descend sa fenêtre.
"c'est combien la nuit?"
_Je ris aussi.
DESCENTE 3
AUJOURD'HUI
toujours dans ce palais en plastique, où il fait bizarrement violet toute la nuit.
je me sens encore un peu triste
parce qu'il pleut
parce que la drogue aussi.
ici, l'étrange c'est eux :
_la dame aux ongles rouges, qui sourit trop lentement.
__l'autre dame, qui parle de manière linéaire, carré, copier/coller, en ajoutant des contours arrondis beaucoup trop épais.
Moi, elle me fait peur.
___puis il y a Quentin, ce grand blond, propre, trop propre, que l'on vouvoie drôlement.
/il y en a un autre, mais il compte pas, parce qu'elle s'en fiche. Elle l'appelle LE PETIT. "prend le avec toi le petit". Elle pourrait dire le truc encombrant. Mais elle est polie comme une caissière en plastique./